Votre magazine Avant-Goût de l’hiver

27 Avant- Gožt mande beaucoup d’entretien et se récolte de novembre à la fin de l’hiver. Comme sa culture est difficilement mécanisable, elle se fait à la main. Pour protéger ses cueil- leurs des intempéries, Patrice a conçu un tunnel, une sorte de tente accrochée à son tracteur. Sous cet abri, les cueilleurs assis à même le sol tirent sur les « ficelles » pour sortir les tubercules.Aussitôt,elles partent au lavage dans un bain d’eau qui les brassent doucement pour ne pas les abîmer. « C’est un produit qui ne se conserve pas ,explique Patrice. Le crosne s’oxyde très vite, il est très sensible à la lumière, à l’air… alors,Vincent nous passe sa commande à 7 heures du matin et on lui fournit la quantité deman- dée vers 13h pour que les crosnes soient dans les magasins le lendemain. » Les quantités peuvent passer, en fonction des périodes, de 60 à 400 kilos par jour. Quant à Vincent, il réfléchit au prochain légume qu’il pourrait introduire en Bretagne : la patate douce violette.Nouvelle aventure à suivre… • par hectare. La terre doit être la plus aérée, la plus fine possible pour que les légumes poussent au mieux. Il faut aussi qu’il y ait le moins de cailloux possible, car sinon, en se développant, le légume,pour l’éviter, se tord et devient impropre à la vente. Ajoutez à cela que si on a un coup de gel ou un orage, tout peut être anéanti, en un instant ou en une nuit… , poursuit Hervé. En plus, ajoute-t-il en souriant : tous les ans, on a une culture qui échoue sans que nous soyons capables d’ex- pliquer pourquoi. » L’étendue de sa gamme de légumes lui permet de récolter du 15 août au mois d’avril et de répartir ses risques. L e crosne , exigeant et capricieux Vincent nous a aussi fait rencontrer Patrice Méar. Comme Hervé, il a repris la ferme familiale où, du temps de ses parents, seul le trio choux-fleurs, artichauts et échalotes était cultivé sur les 40 hectares. Patrice a lui aussi diversifié sa production avec des légumes anciens. Ce 4 novembre, il vient de commencer la récolte des crosnes. Le crosne est originaire du nord-ouest de la Chine. Ses tubercules régalent les gastro- nomes. Il porte ce nom à cause de la ville de Crosne,dans l’Essonne,où il a été cultivé pour la première fois en France, en 1882. Le crosne est exigeant et capricieux. Il de- Patrice Méar cultive des crosnes. Aussitôt sortis de terre, ils doivent être nettoyés. Très fragiles, ils ne se conservent pas et sont envoyés quotidiennement dans les magasins. Le crosne porte son nom à cause de la ville de Crosne, dans l’Essonne où il a été cultivé pour la première fois en France en 1882.

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