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qui ont été abîmées impropres à la vente. Mais Anne-Laure et Pierre refusent de se lais- ser abattre : cela aurait pu être encore pire, affirment-ils de concert… P réserver l ’ environnement Dans les vergers, les quatre-vingts saisonniers s’affairent. Perchés sur des plateformes, des sortes de tracteurs qui passent entre les ran- gées d’arbres,qui montent et descendent en fonction des fruits à récolter, ils cueillent à la main les pommes à maturité. Les arbres sont plantés à 80 centimètres les uns des autres. Faites les comptes,cela en fait 3 200 par hec- tare ! Pour certaines espèces,on peut même monter jusqu’à 3 400.Ce jour-là, la cueillette se concentre sur de jeunes arbres qui ont trois ans. « Les pommiers arrivent àmaturité à cinq ans.Généralement ils produisent jusqu’à vingt ans, ensuite, ils déclinent », explique Pierre.Dans cette exploitation certifiée Haute Valeur Environnementale (HVE), plusieurs règles s’imposent : la consommation de pes- ticides est limitée au maximum. Ils laissent l’herbe pousser entre les arbres. 200 ruches installées au printemps permettent la pollini- sation.Tout le long des vergers, un système d’irrigation permet d’arroser les arbres. Ce système sert aussi à éviter le gel sauf lorsque, comme cette année, il est trop violent ! Au printemps,des filets sont fixés au-dessus des arbres pour les protéger de la grêle.Tout est pensé pour lutter le plus naturellement pos- sible contre les aléas de la nature… A un ou deux jours Près Pierre a commencé à travailler avec son père en 2003,même si depuis ses 15 ans il donne « des coups de main ». Muni d’une licence de management, il est venu rem- 50 Avant- Gožt Quatre-vingts saisonniers assurent la cueillette des pommes pendant les trois mois de récolte dans cette exploitation certifiée HVE. « Les pommiers arrivent à maturité à cinq ans. Ils produisent jusqu’à vingt ans, ensuite ils déclinent. » LES COULISSES